LA CRISE EN GEORGIE Medvedev veut signer des accords de coopération

Le président russe a annoncé qu'il signerait "cette semaine" des accords, y compris militaires, avec les deux républiques séparatistes géorgiennes de l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. L'UE donne son feu vert pour l'envoi de 200 observateurs en Géorgie.

Le président russe Dimitri Medvedev a annoncé lundi 15 septembre qu'il signerait "cette semaine" des accords de coopération, y compris militaires, avec les deux républiques séparatistes géorgiennes de l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud.
"Je signerai cette semaine des accords spéciaux sur le développement des liens d'amitié (avec ces deux républiques), qui comprendront une composante militaire", a-t-il indiqué lors d'une rencontre avec les milieux d'affaires russes au Kremlin.
Les pays de l'Union européennes ont par ailleurs donné leur feu vert formel à l'envoi de 200 observateurs en Géorgie d'ici le 1er octobre, selon des diplomates européens.

Arrivée d'une délégation de l'Otan à Tbilissi

Jaap de Hoop Scheffer, secrétaire général de l'Otan, est arrivé lundi à Tbilissi, à la tête d'une délégation des ambassadeurs des 26 pays membres de l'Alliance, pour assurer la Géorgie de son soutien après l'entrée des troupes russes dans ce pays.
Le Conseil de l'Atlantique-Nord doit tenir dans la capitale géorgienne la réunion inaugurale de la commission Otan-Géorgie créée dans la foulée du conflit russo-géorgien.
Au deuxième et dernier jour de sa visite, mardi, la délégation se rendra à Gori, ville géorgienne proche du territoire sécessionniste d'Ossétie du sud, dont les troupes russes doivent quitter les abords d'ici au 10 octobre aux termes de l'accord du 8 septembre entre l'Union européenne et la Russie.
Cette visite a lieu alors que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est en déplacement dans les régions séparatistes géorgiennes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie dont Moscou a reconnu l'indépendance le 26 août, au lendemain du conflit militaire russo-géorgien.
Jaap de Hoop Sheffer a affirmé que le maintien des forces russes en Ossétie du Sud et en Abkhazie n'était "pas acceptable", dans un entretien lundi au Financial Times.