La révision de la Constitution est "proche"

La révision de la Constitution est une "évidence" et elle est "proche, proche", a affirmé vendredi le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia. "La révision de la Constitution aura lieu, c'est une évidence. Ce ne sera pas en mars 2009, elle est proche, proche", a déclaré M. Ouyahia lors d'une conférence de presse à l'issue de la première réunion du Conseil national du RND issu de son dernier congrès tenu en juin.

A un journaliste qui lui demandait si cette révision se fera par un référendum ou par le Parlement, M. Ouyahia a répondu: "si nous sommes pratiquement à la fin de septembre, c'est qu'il y a une hypothèse qui s'éloigne et une autre qui se renforce".
Le SG du RND a aussi réitéré son soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour un troisième mandat après la révision de la Constitution.

"Il y a des gens qui ont créé une kermesse et ont dit que la révision (de la Constitution) n'aura pas lieu et que le président ne se représentera pas", a-t-il dit, en réponse à une question sur le "moment choisi" par le RND pour relancer cette question."Il y a deux ans et demi je disais que le débat sur la révision constitutionnelle était surréaliste" car prématuré, mais maintenant, "le moment est venu", a-t-il estimé.

Interrogé sur le fait de savoir si le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui compose l'Alliance présidentielle avec le RND et le parti du Front de libération nationale (FLN), soutenait la demande de révision constitutionnelle, M. Ouyahia a jugé qu'"on ne peut pas être membre d'une alliance durant cinq ans puis changer de cap". Le FLN a déjà exprimé à plusieurs reprises son soutien à un troisième mandat du président Bouteflika.

M. Ouyahia, qui a précisé qu'il ne s'exprimait pas en tant que chef du gouvernement, a indiqué que l'Alliance présidentielle, née en février 2004, s'était faite "autour d'un programme et d'un candidat", qui est le président Bouteflika. "Il viendra un moment où nous coordonnerons nos positions" au sein de l'Alliance qui devrait tenir un sommet en octobre, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, en réponse à une question sur les derniers attentats terroristes, M. Ouyahia a dit être "convaincu qu'il y a un encouragement étranger du terrorisme en Algérie". "La question du terrorisme que nous combattons n'est pas interne. Le

GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) qui est devenu Qaida (dans le Maghreb islamique) recherche la publicité et fournit des services" à des parties étrangères, a-t-il assuré. "Le terrorisme en Algérie est brisé", a-t-il aussi affirmé.

Interrogé, d'autre part, sur sa vision des événements du 5 octobre 1988, le premier responsable du RND a estimé que "ce n'était pas un sursaut démocratique, mais une vaste manipulation". "Ce n'est pas la rue qui a amené le pluralisme, mais les contradictions internes du système", a-t-il ajouté.

APS 19.09.2008

Est-ce qu'on a une idée de ce qui changerait??