Ça y est, elle est là ! La première rame du métro est enfin arrivée à Alger !
Les représentants des institutions et des entreprises impliquées dans la réalisation du métro se sont donné rendez- vous, hier, à Haï El-Badr, pour assister à cet événement.
« Les six voitures qui composent cette rame ont été transportées par voie maritime par la Cnan. En fait, nous pouvons dire que nous sommes en avance sur nos prévisions puisque nous devions la réceptionner vers le début du mois d’octobre », a indiqué, hier, Tayeb Zendaoui, directeur général adjoint de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA). Selon lui, toutes les précautions ont été prises pour acheminer les voitures du port d’Alger vers la station de maintenance de Haï El-Badr. Des semiremorques dotés de platesformes spéciales ont été nécessaires pour le transport des voitures. « Tout a été étudié à l’avance afin que cette opération se déroule dans de bonnes conditions. Nous avons étudié la hauteur des ouvrages d’art et même l’angle des virages et des carrefours pour éviter tout problème », précise-t-il. Selon ce responsable, l’opération s’est déroulée dans d’excellentes conditions. Notons que cette première rame permettra d’effectuer les essais techniques avant la mise en service définitif de la ligne 1 qui reliera Haï El-Badr à la Grande- Poste. Cette phase d’essai, qui devrait se poursuivre durant les prochains mois, concernera également les autres équipements de ce projet.
De leur côté, les représentants de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), entreprise en charge de la gestion du réseau, ont assuré avoir lancé les sessions de formation des personnels techniques. « Nous avons débuté la formation des agents qui auront à gérer les exploitations et l’ensemble des équipements techniques », a déclaré, hier, Nassima Laïb, directrice du marketing et de la communication de la RATP Alger. Avec l’arrivée de la première rame, on peut considérer que le métro d’Alger commence réellement à voir le bout du tunnel. Lancé officiellement en 1982, ce projet a été ralenti à cause de la crise financière qui a frappé l’Algérie. Il faudra attendre le début des années 2000 pour que l’Etat décide de relancer sa réalisation. En 2006, le groupement constitué des entreprises françaises Hyperlink remporte le contrat pour la réalisation d’un « système intégral » (clés en main) sur la ligne 1.
Dès l’entrée en service de ses 14 rames, le métro permettra de transporter 41 000 passagers par heure, soit près de 150 millions de passagers par an. Selon les chiffres officiels, ce projet aurait coûté près de 900 millions d’euros.
Source : Le Soir D’Algerie