Comment récupérer les créances dans un délai raisonnable tout en préservant la relation commerciale ? D'abord, en agissant vite. Ensuite, gérez la situation de la manière suivante :
1. Brossez des profils : distraits, impécunieux, radins, malins, menteurs... On trouve de tout ! Cette classification vous permettra d'adapter la stratégie de relance en fonction du débiteur et de sa situation.
2. Conserver toutes les preuves de vos échanges avec vos clients. S'il vous faut entamer des poursuites, les copies des courriers adressés au débiteur permettront d'établir la preuve de l'épuisement des moyens de recours amiables.
3. Préparez un calendrier de relance, en suivant un processus allant crescendo. Alternez relances écrites et téléphoniques. Quelques jours avant l'échéance, appelez le client. Cette relance téléphonique préventive est très efficace pour les "malins" qui essaient toujours de repousser les paiements. Prétextez un " contrôle de conformité". Si vous êtes attentif à votre interlocuteur, vous saurez avant l'échéance si vous allez être payé à l'heure ou en retard.
4. Environ deux ou trois jours après l'échéance, envoyez un premier courrier de relance. Cette demande de paiement doit être habilement rédigée de façon à ne pas mettre en péril la relation commerciale.
5. Une semaine après l'échéance, pas de nouvelles de votre client ! Appelez-le. Cette relance téléphonique doit être courtoise et constructive. Il faut "vendre l'envie de vous payer et... de commander à nouveau". C'est tout l'art du "savoir convaincre". Ne raccrochez pas sans avoir déterminé les motifs du retard de paiement et obtenu un engagement du débiteur.
6. Dix jours après l'échéance, toujours rien ? Envoyez une seconde relance écrite. Cette lettre, bien que plus musclée, ne doit pas être agressive. Soyez ferme mais courtois. Faites mention de la première relance et indiquez qu'il s'agit du "dernier rappel".
7. Deux semaines après l'échéance, soit huit jours après votre première relance, si votre client fait le mort, envoyez-lui une lettre de mise en demeure avec un délai d'une semaine. N'oubliez pas d'y faire apparaître les pénalités de retard et les différentes clauses prévues dans vos conditions générales de vente. Précisez aussi que le dossier sera ensuite transmis à un huissier ou à un avocat et que les frais de procédure iront alourdir sa dette. La mise en demeure est le point de départ nécessaire à toute action judiciaire. Dès lors, vous plombez la relation avec le client...
8. Votre client ne peut pas régler sa facture et il propose de la payer par tranches ? Acceptez sa demande de paiement étalé : de fait, un juge le ferait aussi. Proposez un nouvel échéancier à condition qu'il règle immédiatement une partie de la créance. Mettez tout par écrit et faites signer votre client pour accord. Il ne peut plus se rétracter. En premier lieu, faites-vous rembourser la TVA séparément. Ainsi, le client reconnaît le montant de la facture elle-même.