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Nombre de messages : 230 Date d'inscription : 03/08/2008
| Sujet: Les forces russes quittent le voisinage de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie Jeu 9 Oct - 9:30 | |
| Des blindés russes quittaient, mercredi, le village de Karaleti situé à 80 kilomètres à l'ouest de Tbilissi. Crédits photo : AP Les villageois reviennent peu à peu dans leurs villages géorgiens, sans être vraiment rassurés. Les Russes avaient quitté mercredi les zones tampons de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. Avec 48 heures d'avance, les troupes de Moscou ont respecté l'accord de paix des 12 août et 8 septembre derniers. En partie seulement. Le retour au statu quo, d'avant le 7 août, prévu dans le document négocié par Nicolas Sarkozy, au nom de l'UE, ne se fera pas dans les gorges de Kodori, en Abkhazie, dans les villages enclavés en Ossétie du Sud, rasés au bulldozer par les séparatistes après les cinq jours de guerre du début août, et pas davantage dans une partie du district d'Akhalgori, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale géorgienne, Tbilissi. Là, Moscou ne veut pas entendre parler de contrôle par le pouvoir central géorgien. De possibles points de friction dans le futur. Dans la zone tampon de l'Ossétie du Sud, les villageois se demandent s'ils pourront un jour vivre sereins dans leur maison, même si, mercredi, certains d'entre eux s'apprêtaient à revenir après le départ des soldats russes. «Les Européens sont là pour vous aider, nous allons patrouiller, nous allons venir vous voir souvent», explique de sa voix forte un adjudant-chef de la gendarmerie française, observateur européen dans la zone tampon de l'Ossétie du Sud, depuis le 1er octobre. «Hum, hum… Merci» , répond incrédule un retraité de Shindissi, dont le village a souffert des razzias des milices ossètes depuis le début du conflit. «Cela fait deux semaines qu'ils ne viennent plus, ou presque» , explique l'homme, le regard perdu. Sa maison n'a plus de vitres et les plaques de fibro du toit sont percées après les explosions qui ont eu lieu aux alentours. Terrorisés par les miliciens, les habitants de la zone tampon n'espèrent plus qu'en leur police, qui patrouillera armée, contrairement à la mission européenne qui n'est que civile. Les observateurs européens eux aussi craignent les maraudeurs ossètes. Lundi, à Ergneti, un village qui jouxte Tskhinvali, la capitale ossète, une patrouille est tombée sur une de leurs bandes. Une vingtaine d'hommes lourdement armés qui ont détenu une petite heure la dizaine d'observateurs et leur ont dérobé quelques effets personnels. «On ne sait jamais…» À Brotsleti, à cinq kilomètres du territoire de la république séparatiste de l'Ossétie du Sud, Ilia et Vepkho, la trentaine, évitent de trop se montrer sur la route principale qui traverse le village. «On ne sait jamais, dit le premier, ils enlèvent les jeunes parfois, et s'en servent comme esclaves en Ossétie ou ailleurs.» Zoïa, une voisine, retraitée, assure qu'un «jeune a été enlevé à Nicozi [village voisin] l'avant-veille. Mais les Russes l'ont rendu après.» Vepkho doute de la «bonté» des Russes. Ils «amènent eux-mêmes les Ossètes et ils font la fête ensemble. S'ils veulent une voiture, ou quelque chose… Ils prennent. Tant qu'ils seront là et que la police géorgienne ne sera pas présente, ce sera très dangereux». Un motoculteur tirant une remorque chargée de pommes passe dans la rue. Un signe du retour d'une partie de la population qui s'occupe à nouveau de ses jardins et tente de reprendre son petit commerce habituel. Mercredi, après le retrait des Russes de la zone tampon, la police géorgienne a réinvesti les lieux. «Bien sûr que cela les rassure, explique un gendarme français, mais, nous, cela nous inquiète aussi. Comment cela va-t-il se passer ? La police géorgienne va être armée… Et les Ossètes aussi. On peut espérer qu'après, les pillards ne vont pas oser revenir. Mais dans les villages situés à la limite administrative avec l'Ossétie du Sud, il pourrait y avoir des clashs.» La mission européenne ne risque-t-elle pas de se faire instrumentaliser par les Géorgiens, les Ossètes et les Russes ? «Cela commence déjà», explique le gendarme, sans donner plus de détails. «L'Union européenne porte la responsabilité dans ces zones (...) pour n'importe quelle provocation, pour chaque attentat qui n'a pas été empêché», déclarait en début de semaine Sergueï Prikhodko, le conseiller diplomatique de Dmitri Medvedev. «Des comptes devront nous être rendus», a-t-il ajouté. | |
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warda
Nombre de messages : 390 Localisation : nouvelle Lilloise Date d'inscription : 01/09/2008
| Sujet: Re: Les forces russes quittent le voisinage de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie Mer 15 Oct - 2:32 | |
| C'est une bonne chose j'ai envie de dire bon débarras | |
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