L'équipe de Barack Obama
Auront-ils la capacité de relever les défis qui attendent le président ? Et lui-même, a-t-il le poids nécessaire pour influencer et pacifier les points de tension dans le monde, héritage laissé par les Bush's ?
Wait and See.
Voici l'équipe Obama:
LES POLITIQUES
David Axelrod, le théoricien. Cet ancien journaliste, qui avait déjà conseillé plusieurs élus afro-américains, aurait pu mettre ses talents au service de Hillary Clinton. Il a pourtant jeté son dévolu sur le sénateur de
l’Illinois « parce que ce type est différent ». Axelrod aussi est un stratège assez atypique. Affichant un certain idéalisme dans une fonction qui autorise pourtant tous les coups, il a façonné autour de son poulain un
message d’espoir. La place de directeur de la communication de la Maison-Blanche lui semble promise.
David Plouffe, le logisticien. Axelrod la tête, Plouffe les jambes. La complémentarité entre le théoricien et l’organisateur a été fondamentale dans la victoire. Ce quadragénaire, d’un calme imperturbable, a une
connaissance de la géographie politique du pays qui a permis à Obama de faire porter son effort sur les Etats stratégiques. Et il s’est révélé être un redoutable fundriser (collecteur de fonds) autant qu’un gestionnaire avisé. Plouffe se verrait bien secrétaire général de la présidence.
Eric Holder, l’homme de loi. Moins en vue que les deux personnalités précitées, il a été un maillon important du dispositif de campagne, chargé notamment de trouver un colistier à Obama. Vice-secrétaire à la Justice de
Bill Clinton, il pourrait grimper un échelon et devenir Attorney General.
Al Gore, l’écologiste. Ancien vice-président de Bill Clinton, candidat malheureux face à George Bush en 2000, il n’a jamais fait partie du cercle obamien, mais son action en faveur de l’environnement, couronnée par le prix Nobel de la paix en 2007, en fait le favori pour le secrétariat à l’Energie.
LES ÉCONOMISTES
Warren Buffett, le vieux sage. L’expertise du milliardaire lui vaut, en cette période chahutée, d’être courtisé par les deux camps. Mais, s’il a pris position en faveur d’Obama, son âge (78 ans) le prédispose plus au rôle
de superconsultant qu’à celui de secrétaire au Trésor.
Robert Rubin, le revenant. Le contexte économique mondial incitant à privilégier l’expérience, le secrétaire au Trésor de Bill Clinton pourrait retrouver son ancienne fonction. A moins qu’elle n’échoie à Larry Summers,
qui lui succéda à ce poste.
LES DIPLOMATES
Colin Powell, le rallié. L’ancien chef de la diplomatie de George Bush n’a jamais pardonné aux néoconservateurs de l’avoir embarqué dans l’aventure irakienne. Son soutien à Obama lui vaudra peut-être un poste de premier plan dans la nouvelle administration, mais lequel ?
Susan Rice, l’homonyme. Elle est noire et spécialiste de politique étrangère, comme l’autre Rice, Condoleezza – mais il ne s’agit que d’une homonymie. Conseillère d’Obama pour la sécurité nationale durant la campagne, cette spécialiste de l’Afrique devrait conserver les mêmes fonctions à la Maison-Blanche.
John Kerry, l’outsider. Candidat démocrate contre George Bush en 2004, le sénateur du Massachusetts s’est très tôt rallié à Obama. Du coup, le nom de ce francophile est régulièrement cité pour un poste à définir au Secrétariat d’Etat .